1 jour
Depuis la ville de Mendoza en Argentine, je réserve un tour avec l’agence Wiphala qui doit m’emmener jusqu’en haut de la Cordillère des Andes. C’est ici que la statue du Christ Rédempteur fait le pont entre le Chili et l’Argentine. Différents arrêts sont prévus. Avec un départ à 7h30 du matin et retour prévu vers 19h30, la journée s’annonce chargée !
En bref
Jour 1
Arrêt à Embalse Potrerillos, magnifique lac artificiel entouré de montagnes.
Découverte de Puente del Inca, anciens thermes.
Route au cœur des Andes où les montagnes sont majestueuses. Vue sur l’Aconcagua, le sommet le plus haut de la Cordillère des Andes (6 962 m).
Arrivée à 3 832 m au pied de la Statue du Christ Rédempteur.
Coup de coeur / Coup de gueule
Le guide était très bien, il prend le temps de bien expliquer chaque arrêt ou ce que l’on voit. Le chauffeur a bien conduit et ce n’était pas une mince affaire vu la dernière route en lacée avant d’arriver au Christ Rédempteur.
La Cordillère des Andes est impressionnante, par sa taille, sa beauté et ses couleurs vives.
Les thermes de Puente del Inca et le dépôt ocre et jaune accumulé au fil des ans parait invraisemblable.
Le mini bus où il n’y a pas beaucoup d’espace pour les grandes jambes.
Tips
Si tu paies cash (« efectivo » comme on dit là-bas) tu peux avoir droit à des réductions (jusqu’à 20%). J’ai payé 375 pesos argentins au lieu de 430 (tarif de base) pour l’excursion « Haute montagne » (Alta Montaña).
Prends 2L d’eau plate pour faire cette excursion. L’altitude peut faire mal à la tête si tu ne t’hydrates pas en permanence.
Prends un coupe vent, à 3800 m d’altitude ça souffle et il fait froid même en plein été !
Les bouteilles en plastique déposées au bord de la route ne sont pas de la « pollution », mais bien un geste de reconnaissance envers la Difunta Correa. Les routiers lui font des offrandes sous forme de bouteille en plastique pour étancher sa soif (elle est morte de déshydratation). Ils espèrent ainsi qu’elle veillera sur eux.
parce que c’est plus pratique quand on sait
L’agence Wiphala : Av San Martin 1027, local 36 Galerias Piazza, Mendoza.
L’excursion « Haute Montagne » (Alta Montaña) part tous les jours à 7h30 du centre de Mendoza
Tarif pour la journée hors déjeuner : 375 pesos argentins/ personne au lieu de 430 (payé en cash).
Le site de Whiphala
de toi à moi
La porte qui se dresse fièrement laisse entrevoir un chemin sinueux de caillou et de sable. La route a l’air de serpenter de manière raide pour arriver au sommet. Plus que quelques minutes avant de voir le Christ rédempteur. Je regarde les personnes qui effectuent l’ascension à pied. Cela ne doit pas être agréable vu la poussière que dégage les mini bus qui montent et qui descendent sans cesse.
Le chemin est très étroit et plutôt escarpé. Je compte sur les compétences hors normes du chauffeur pour nous amener jusqu’en haut. Ce n’est pas gagné. Après 10 minutes de bataille avec la route, nous prenons petit à petit de la hauteur sur le paysage qui nous entoure. La porte massive que nous avions passée est maintenant toute petite, encaissée dans le creux de la vallée.
Le guide nous dit qu’au prochain virage nous arrivons. Il lance alors la musique « The Bridge of Khazad Dum » issue de la B.O du Seigneur des Anneaux. Rien de tel pour amplifier notre arrivée et donner encore plus de force à cette statue qui est déjà si imposante. L’arrivée au Christ Rédempteur est spectaculaire. Le ciel est d’un bleu intense, la statue noire s’élève fièrement, entourée des drapeaux chilien et argentin.
En haut, il y a des petites baraques pleines de souvenirs à ramener. Les commerçants t’offrent volontiers un remontant dans un shooter en plastique. Ici, il faut y aller « easy ». C’est à dire qu’à 3 832 m d’altitude tu ne fais pas le mariole. La marche rapide tu oublies, la course je n’en parle même pas. Si tu veux aller vite, tu te contentes de te « hâter » gentiment.
Il y a beaucoup de vent et le froid me saisit. Finalement, j’accepte ce remontant, et ce, même s’il sort d’une bouteille sans étiquette qui a l’air vraiment bizarre. Le problème c’est que lorsque tu as goûté au premier brevage, tu dois aussi goûter au deuxième, pour comparer. Celui-là a une couleur blanche. Devant mon air sceptique la dame me dit que c’est mélangé au lait de chèvre. Je vais m’arrêter là, ne poussons pas la chance trop loin ! Je retourne au pied de la statue. Je ne me lasse pas d’admirer la force de ce Christ Rédempteur perdu au milieu de la Cordillère des Andes à la frontière entre le Chili et l’Argentine.
C’est à cet instant que l’aéropostale et le nom de Guillaumet sortent des méandres de ma mémoire. Oui, tout seul ici, il en a fallu du courage.
Publié le 20/06/2015